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Le socle de l’émergence en 2035

D’autres travaux, à venir, sont encore en étude. C’est le cas de l’alimentation en énergie électrique du complexe, de l’alimentation en eau, ou encore de la mise en place d’un système d’assainissement et de gestion des déchets du site. Les études pour l’aménagement de la ville nouvelle que les autorités souhaitent construire sur place, ainsi que pour l’aménagement des zones industrielles sont elles aussi en cours. Les travaux préparatoires à la préfabrication des caissons pour les quais aussi. Les responsables du Cpik pensent également à l’élaboration d’un schéma directeur de sûreté maritime et portuaire, à l’identification et la caractérisation des zones d’emprunts de la zone affectée à la réalisation du complexe, ainsi qu’aux risques et aléas sismiques potentiels de la zone affectée au port. 

Situé à Mboro, à 30 kilomètres de Kribi, ce port en eau profonde est souvent présenté, avec le barrage de Memve’ele et projet d’exploitation du fer de Mbalam, comme le socle de l’émergence économique que le Cameroun entrevoit en 2035. Son importance est d’ordre à la fois commercial et industriel. Le projet a en effet été conçu pour développer l’industrialisation du Cameroun et la compétitivité de ses produits à travers l’exploitation des gisements miniers et l’importance des matières premières pour les industries locales. Sa mise en service doit en effet permettre au pays d’accueillir de grands navires de commerce, d’une capacité allant jusqu’à 100 000 tonnes et d’un tirant d’eau de 15 à 16 mètres. Cette première phase des travaux permettra d’achever la construction des ouvrages généraux que sont le chenal d’accès des navires, la digue de protection, les quais des terminaux portuaires, le terminal à conteneur et le terminal polyvalent d’une capacité de 2 à 3 millions de tonnes. La seconde phase, qui débute en 2015 permettra d’asseoir la dimension industrielle du port. Un terminal aluminium, un terminal d’hydrocarbures et un terminal de gaz naturel liquefié seront opérationnels. En amont de Mboro, dans le village de Lolabé, un appontement minéralier pour l’exportation du minerai de fer sera capable d’accueillir des navires de 250 000 tonnes et de 22 m de tirant d’eau.

Le port de Kribi en 5 chiffres

243,7 milliards de Fcfa

Soit 498 millions de dollars Us. c’est le montant estimatif du contrat signé entre le Cameroun et Chec pour la construction du port de Kribi. La somme est issue d’un financement de la banque chinoise Exim Bank, en plus d’une contrepartie de l’Etat issue de l’emprunt obligataire lancé en fin 2010. Le prêt de la partie chinoise est remboursable sur 40 ans.

27000 hectares

C’est la superficie totale du port de Kribi, qui dispose d’une envergure portuaire de 6 km. Ce complexe industrialo-portuaire devrait disposer à terme entre autres d’un port général, d’un terminal aluminium, d’un terminal méthanier, d’un terminal à hydrocarbures, d’un terminal minéralier, d’une zone industrielle. Dans cette dernière devraient être installées l’usine du fabricant aluminium Rio Tinto Alcan qui promet produire 400 000 tonnes d’alu par an.

15 m

C’est la profondeur des eaux de ce port à Mboro. A Lolabé, elle est de 22m. Il pourra ainsi accueillir les plus gros bateaux qui existent, à savoir les navires minéraliers qui peuvent mesurer jusqu’à 350m de long, 24m de tirant d’eau et 48m de hauteur. Pour cela, un chenal (voie d’accès) de 300m de largeur est prévu. Pour éviter son ensablement, celui-ci sera protégé par une digue qui permettra d’accéder aux quais.

2014

C’est l'année qui verra accoster le premier bateau au port de Kribi.  Le programme à réaliser à cette date comprend la mise à disposition de deux terminaux spécialisés dont un terminal polyvalent et un terminal conteneurs. Les terminaux spécialisés devraient quant à eux être mis en service à partir de 2015.

N°1

C’est le rang que prétend occuper la société Chec dans la hiérarchie des constructeurs portuaires chinois. L’entreprise a déjà fait ses preuves en Egypte, Soudan et Angola. D’après certains experts, le port de Kribi devrait occuper la même position parmi les ports en eau profondes d’Afrique centrale. Ses mensurations la plaçant au dessus de ses concurrents de Malabo et de Pointe-Noire.